un peu d'histoire
Un lieu prédestiné dans lequel soufflent les esprits de Fransceca Maria
et de Lucile Costa qui ont habité successivement u vechju mulinu
Qui était Francesca Maria (petite histoire d'un grand Amour)
Francesca Maria Bevillacqua est née le 28 janvier 1894 à Penta-Acquatella. Cette demeure a été celle de ses parents, puis la sienne.
Un jour de 1910, alors qu'elle venait d'avoir 16 ans, Cupidon la séduit sous les traits du jeune Jean-Luc Acquatella, de sept ans son aîné. L'amoureux attend le clair de lune pour enlever sa Sabine. Les moments heureux coulent comme l'amour et l'eau fraîche. Mais les parents, outrés, punissent l'adolescente : trois ans de pension chez les Religieuses du "Bon Pasteur" à Toulon. L'infortune amoureuse a inspiré à Jean-Luc Acquatella une longue chanson de 50 couplets qui relate l'idylle contrariée sur le rythme de la complainte des coeurs meurtris.
Avec plus ou moins de respect chronologique et mélodique, les 50 couplets ont été repris par toutes les générations. C'est aujourd'hui l'émouvant témoignage d'un premier amour qui a rendu ce prénom célébre. Tino Rossi lui-même y fait référence dans une de ses chansons.
De retour du pensionnat, Francesca Maria dut épouser le mari qu'on lui avait désigné avant d'en divorcer 8 huit plus tard pour épouser M. Gaule. Elle n'eut jamais d'enfants, mais de nombreux neveux et nièces.
Jean-Luc Acquatella, lui, est entré dans la gendarmerie où il a fait carrière avant de s'éteindre paisiblement vers la fin des années 50.
Francesca Maria s'est éteinte en mai 1980, dans sa 86ème année, à la maison de retraite "le Soleil d'Or" de Furiani, avec discrétion. Trop peut-être au goût de ses admirateurs qui, de la plus humble chaumière de Castagniccia au cabaret à la mode, voyaient en elle l'inspiration vivante d'un des plus grands "tubes" de la chanson corse.
En 2003, tombés sous le charme de l'endroit et de cette romance impossible, nous avons acheté cette propriété et avons voulu faire un petit clin d'oeil à Francesca Maria : nous avons redonné vie à sa demeure et avons fait restauré le vieux moulin qui a retrouvé une âme par le biais d'un gîte de charme (1er gîte de charme en Corse, homologation Gîtes de France). Quelque soit votre choix de gîte, vous serez accueillis chaleureusement dans cet environnement paisible propice à la détente.
Savez-vous qui était Lucile Costa?
Elle est née le 11 mars 1918 à Bastia et décédée le 5 avril 2001 à Nice . Elle a été l’une de nos plus grandes scriptes du cinéma français. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est une scripte, elle est en fait, la collaboratrice du réalisateur. Elle note tous les détails relatifs à la prise de vues et elle est responsable de la continuité de la réalisation du film. Elle doit faire très attention aux raccords, car les plans ne sont pas tournés dans l’ordre de l’histoire.
Lucile Costa, que tout le monde dans le métier surnommait « Minouche », est née et a habité de nombreuses années en Corse ici, au hameau de Fornoli.
Parlons de sa carrière. Elle a été la scripte de Jean Cocteau sur « La belle et la bête » ou encore « Le testament d’Orphée ». Et les rapports qu’elle a eu avec Cocteau étaient excellents. Jean Cocteau se confiait souvent à elle et lui disait: « Tu sais, ce qui est grave, c’est de vieillir! ». Lors des déplacements en tournage, Lucile Costa était la seule personne qu’il voulait dans sa voiture.
Lucile Costa a été la scripte attitrée d’Henri Verneuil (« La vache et le prisonnier », « Le président », « Un singe en hiver », « Mélodie en sous-sol », « Le clan des siciliens »…) et de José Giovanni (« Le rapace », « Deux hommes dans la ville »…). Elle a également était la scripte de Jacques Tati sur « Play-time » ou encore de Philippe de Broca sur « L’homme de Rio ».
Avec Gérard Oury: « Le corniaud » en tant que scripte, qui lui laissera le souvenir de nombreux fou-rires et la difficulté de se retenir pendant les prises, et « La grande vadrouille » en tant qu’assistante réalisatrice! Lucile Costa étant très demandée pour son professionnalisme, Gérard Oury voulant absolument l’avoir dans son équipe, lui a proposé de « monter en grade »! « Le corniaud » et « La grande vadrouille » sont deux films qui sont entrés dans la légende! Grâce aussi à la complicité de Bourvil et Louis de Funès avec qui Lucile Costa nouera une grande amitié, dû en partie par leur passion commune pour la nature et le jardinage. « Louis de Funès était un être exquis, un ami formidable, très gentil et très humain. Sur le plateau il se donnait à fond, il ne s’arrêtait pas, il était une vraie pile électrique! » disait-elle. Elle garde un très bon souvenir de Bourvil également, ou encore de Jean Gabin avec qui elle a beaucoup tourné. Gabin disait: « Je ne connais qu’une scripte: c’est Minouche! ». D’ailleurs Florence Moncorgé (l’une des filles de Gabin) apprendra le métier de scripte auprès d’elle. En revanche, avec Fernandel, c’est le seul duquel elle ne garde pas un bon souvenir car Fernandel passait à côté d’elle en lui disant: « Sale Corse! ». « Il n’était pas gentil. Dans la vie privée, c’était l’horreur! »’a-t-elle confié. En tout cas il faut reconnaître l’immense acteur qu’était Fernandel, un « monument » que certains trouvaient prétentieux, mais je pense qu’une personne qui fait rire ne peut pas être vraiment mauvaise, elle a forcément un bon fond. A sa retraite, elle est revenue vivre dans sa maison ici, ou elle a pu se consacrer à ses œuvres de fleurs séchées et à sa passion des plantations. De nombreux arbres originaux qu’elle sema sont, à présent remarquables.
http://www.lucilecosta.com/PersonalLife_FR.html
Date de dernière mise à jour : 14/01/2024
Ajouter un commentaire